L’industrie porno génère des milliards de dollars uniquement aux États-Unis. Imaginons, un instant, que ce montant soit redistribué là où ça compte vraiment. Bienvenue dans l’univers de Fuck for forest (FFF).

Le regroupement FFF existe depuis maintenant plus de 10 ans. Selon son Love manifest, un non-sens moral persiste entre le fait que la destruction de la nature soit acceptable et que la nudité et le sexe publics soient criminalisés. Toujours d’après ces activistes, il n’est pas normal que deux animaux s’accouplant en public soient considérés comme « naturel » et que deux humains s’adonnant à la même activité entrent plutôt dans la catégorie de la pornographie. FFF tente de promouvoir une culture du sexe positive et désire que les plaisirs de la chair soient davantage acceptés socialement.

Les militants amassent de l’argent pour financer des projets visant à protéger la nature. Ils s’y prennent en vendant des photos et des films érotiques conçus par les membres de la communauté. D’autres objets promotionnels (t-shirts, affiches et sous-vêtements portés) sont aussi offerts pour soutenir des projets ayant lieu, entre autres, à Mexico, au Pérou, au Brésil et au Costa Rica.

L’organisation affirme que notre société s’approprie le sexe pour le monétiser. Elle propose donc de le vendre… à des fins écologiques. Leur matériel, fait maison, met en scène la nature et l’émotion des acteurs. FFF se moque des standards esthétiques de l’industrie porno : elle célèbre plutôt la beauté du corps dans toutes ses formes et promeut une sexualité libre et respectueuse.

Cette initiative rapporte 100 000 euros par année, depuis sa création. Est-ce un moyen déguisé de s’adonner à des pratiques libertines? D’attirer davantage l’attention des médias sur leur cause? Ou tout simplement, un rassemblement de gens fanatiques de la nature et du sexe qui font d’une pierre, deux bons coups?

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