Il y a quelques semaines, j’ai assisté au Sommet du marketing relationnel organisé par  l’Association du marketing relationnel, désormais appelée l’Association marketing Québec. Lors du premier débat, un des conférenciers a mentionné quelque chose qui a résonné à mes oreilles : la théorie du good enough.

Intéressant, me suis-je dit!

D’aussi loin que je me souvienne, on impose souvent la perfection. À l’école, c’est facile de savoir où est la perfection quand tout est basé sur un système de note. Sur le marché du travail, c’est la même chose. On n’obtient pas un poste parce qu’on ne répond pas parfaitement aux critères. Une fois embauché, on nous félicite pour notre travail, mais en ajoutant qu’on pourrait sûrement faire mieux si on y mettait plus d’efforts!

Mais quand on y pense, c’est pratiquement impossible d’atteindre un niveau de perfection qui sera parfait aux yeux de tout le monde.

Prenez l’exemple d’un simple courriel de sollicitation et comparez une campagne qui vous aura pris dix jours pour en arriver à une version finale à une autre où le rédacteur, pressé par l’actualité, aura été forcé de pondre le courriel en une seule journée.

Dans le premier cas, plusieurs personnes auront sans doute relu le courriel, formulé des commentaires et exigé des changements; tous ces intermédiaires ayant des points de vue et des attentes complètement différents. À chaque relecture, on aura trouvé quelque chose à changer, quelque chose qui rendra le message encore plus « parfait », si bien que s’il n’y avait pas eu d’échéance à respecter, on aurait fait des changements à l’infini.

Mais à quel point ces subtilités auront-elles véritablement changé quelque chose à ce que nous souhaitons tous; que le donateur fasse ultimement preuve de générosité? Parce que, entre vous et moi, ce n’est pas en changeant un « mais » pour un « or » que le donateur décidera ou non de faire un don. Sans compter que bien souvent, en voulant plaire à trop d’intervenants dans la chaîne d’approbation, il est facile de tomber dans des formules édulcorées qui ont perdu leur saveur initiale ou leur impact relationnel.

La meilleure chose que vous pouvez faire, c’est de faire confiance à votre équipe ou à l’agence qui vous représente. Faites confiance à son expertise et à ses conseils. Et au lieu d’avoir peur de vous tromper, foncez et voyez cela comme une occasion d’apprentissage.

Testez différentes approches afin d’en mesurer les résultats, pour ensuite prendre le tout en considération dans vos stratégies futures et mettre vos énergies au bon endroit. Peut-être que vos donateurs sont vraiment influencés par la couleur du fond de votre courriel. Peut-être aussi que ça n’a aucune importance.

Parce que si l’équipe qui travaille sur un courriel est convaincue qu’il rencontre les objectifs dans les circonstances actuelles, qu’il est à son meilleur dans le moment présent tout en vous permettant de respecter une date de diffusion importante stratégiquement, c’est fort probablement ce que ressentira le donateur lorsqu’il le lira.

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