J’ai récemment lu que Facebook envisageait de développer un outil pour que ses utilisateurs puissent mettre en ligne leurs propres campagnes P2P et, à première vue, la nouvelle m’a réjoui.

En effet, il existe une panoplie de logiciels très performants pour créer des plateformes peer-to-peer (FrontStream, A.K.A Raisin, Sphere, Membogo, etc.), mais ces outils ont un point en commun : ils ont tous une barrière financière à l’entrée assez importante. Résultat : ces outils sont surtout utilisés par des organismes qui mettent en place des évènements d’envergure ou qui souhaitent mettre des outils multi-campagnes à disposition de leurs sympathisants, qui organiseront leurs propres événements de collecte de fonds.

Cependant, les  petits organismes, les organismes communautaires ou même les mouvements citoyens ont très peu de ressources pour mettre en place de telles campagnes de financement. Je voyais donc l’annonce de Facebook comme une réelle alternative pour les plus petits joueurs.

Mais bien qu’une telle fonctionnalité puisse être d’une grande utilité, cette nouveauté de Facebook ne s’attaque pas au réel problème que vivent les organismes à peu de moyens, ou même les créateurs de contenus sur Facebook : la difficulté d’être visible par tous leurs supporteurs sans devoir débourser d’argent, ou de générer un revenu qui permette de payer pour mettre leur contenu de l’avant.

Voici donc deux propositions qui, selon moi, pourraient réellement aider à contrer ce phénomène.

Une bourse pour aider la visibilité des OBNL

L’algorithme de Facebook est l’ennemi numéro 1 des gestionnaires de communauté qui ne bénéficient pas d’un budget pour mettre de l’avant leurs publications car chaque année, Facebook limite la portée organique des publications. Nous comprenons tous que Facebook reste une compagnie privée qui vise une croissance de ses revenus, mais les réels perdants de leurs stratégies sont souvent les OBNL et les pages communautaires ou à vocation sociale.

Afin de donner une réelle chance aux organismes de rayonner, Facebook devrait s’inspirer de Google et offrir un programme de financement des publications et des publicités, en se basant sur le modèle de Google Grant.

Monétisation des contenus à la You Tube

Qu’on se le dise, faire de l’argent avec son contenu Facebook, ce n’est pas facile. Actuellement, voici les deux seules façons de générer des revenus sur Facebook :

  1. Les créateurs de contenu possédant un site web se servent de Facebook pour rediriger vers leur propre site, d’où ils pourront vous submerger de publicité (coucou les clickbaits du genre « Vous ne croirez jamais ce que vous allez voir en cliquant ici… »).
  2. Les YouTubeur peuvent vous rediriger vers leur chaîne YouTube et participer au programme de monétisation d’une chaîne YouTube.

YouTube a compris depuis longtemps que son succès passe par le succès de ses créateurs de contenu et il n’a pas hésité à mettre sur pied un programme de monétisation afin de partager les revenus publicitaires avec les créateurs qui travaillent d’arrache-pied pour générer du trafic sur leurs plateformes.

Facebook aurait donc tout intérêt à encourager le travail de ses artisans afin de valoriser la création de contenu de qualité plutôt qu’une mer de liens douteux. Cela donnerait un réel coup de pouce aux OBNL et aux mouvements citoyens désireux de diffuser du contenu engageant.

Pour conclure, j’aimerais vous laisser la parole. Souffrez-vous, au sein de votre organisme, de la faible portée organique de vos publications Facebook?  Êtes-vous réticent à publier du contenu uniquement destiné à Facebook sans rediriger vers votre site web? N’hésitez pas à commenter afin d’ouvrir la discussion.

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