La semaine dernière, j’ai eu la chance d’assister pour la première fois à C2 Montréal, un rendez-vous devenu incontournable pour qui s’intéresse aux meilleures pratiques en matière d’innovation.

Un secteur pluriel bien représenté à C2 Montréal

On dit beaucoup de choses de cet événement haut en couleurs imaginé par Sid Lee et le Cirque du Soleil, qui amène les univers des créatifs et du commerce à se rencontrer; sorte de croisement entre Burning Man et les conférences TED.

Mais personnellement, j’ai été surpris de voir à quel point le secteur pluriel y était représenté, des entrepreneurs sociaux aux OBNL, et combien les organisations avec qui je travaille au quotidien pouvaient bénéficier de ces apprentissages sur la créativité.

Design thinking, créativité et amitié

Ce qui m’a vraiment le plus marqué, c’est probablement cette présentation de Paul Bennett (Chef de la création) et de Tim Brown (Président-directeur général) d’IDEO, une firme spécialisée en design thinking ayant développé une méthodologie qui leur permet de tout réinventer. Du panier d’épicerie qui roule mal aux prisons surpeuplées, du terrain de jeu déserté au système d’éducation désuet; il n’y a pas un problème à leur épreuve.

La clé de leur succès? L’amitié.

Parce qu’il s’agit, selon ces complices de longue date, d’une formidable source de créativité.

L’idée a de quoi surprendre, mais après avoir entendu la liste de leurs réalisations, on veut en savoir plus. Leur raisonnement est pourtant relativement simple.

Faire équipe, vouloir que l’autre réussisse, pouvoir compter l’un sur l’autre, être solidaire dans les succès comme dans les échecs, se sentir en confiance pour essayer de nouvelles choses, avoir du plaisir : les principes de base de l’amitié sont en fait les conditions gagnantes de la créativité.

Pas fou du tout.

Aller au-delà des murs

En écoutant la conférence de Bennett et Brown, j’ai tout de suite pensé aux Feluettes de l’Opéra de Montréal. Du propre aveu de ses concepteurs, c’est l’amitié qui les unit depuis longtemps qui a été le moteur du projet et qui leur a donné le courage de se lancer dans cette aventure pas gagnée d’avance : présenter un opéra qui met en scène pour la première fois une histoire d’amour entre deux hommes, à un milieu relativement conservateur, et dans une mise en scène qui repousse les limites techniques des opéras traditionnels.

Mais quand leur audace a rencontré l’ouverture de l’Opéra de Montréal et son besoin de renouveler cette forme artistique pour rejoindre un nouveau public, le match a été parfait. Et aujourd’hui, alors que l’organisme repoussera de nouveau les limites du genre en montant Another brick in the wall  l’an prochain, on peut dire qu’ils sont en bonne voie de réussir leur pari.

Oser changer le monde

Les histoires d’amitié et de succès sont nombreuses. Atypic en est une. Comme IDEO, visiblement. Les Feluettes et l’Opéra de Montréal aussi.

C’est donc cette amitié que je souhaite aux acteurs du secteur pluriel. Qu’ils la favorisent au sein de leur organisation, et qu’ils valorisent la créativité et l’audace qui peuvent en émerger. Dans un contexte de multiplication des organismes, c’est probablement la seule façon de se démarquer et d’assurer sa pérennité.

Et c’est aussi en étant créatif qu’on peut aspirer à changer le monde.

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