Vendredi dernier, je suis en auto avec mon cher et tendre. C’est le début du weekend, on écoute la radio, tout va bien. Et d’un coup, voilà que sort de sa bouche une de ces réflexions dont il a le secret :

« C’est dingue, on vit une époque incroyable! »

« … »

Pas de contexte, rien. Sans bien saisir à quoi il faisait référence, j’ai aimé l’optimisme de sa réflexion. Et après quelques minutes de discussion, j’ai compris que, derrière cette petite phrase, il pensait :

  • Au fait que nous avons été les témoins de la naissance d’Internet et de la révolution technologique qui a suivi (et qui bat toujours son plein en ce moment);
  • Au fait que cette révolution est très différente de toutes les autres déjà vécues par notre société (industrielle, économique, et j’en passe), de par sa vitesse et parce que tout le monde a accès à l’information;
  • Au fait qu’on est chanceux de pouvoir vivre ça, d’avoir commencé notre vie sans le web et maintenant d’observer tout ce que ça peut nous apporter. Puisqu’on sait comment c’était « avant ».

Finalement, vous allez me dire qu’il n’y a rien de complètement nouveau dans tout ça. Et c’est vrai. Mais c’était intéressant comme synthèse. Et puis, ça a fait son petit bonhomme de chemin dans ma tête. Ça m’a amenée à réfléchir sur la façon dont je considère le web. À quel point ça a bouleversé ma vie quotidienne et aussi mon métier. Et à quel point c’est un outil philanthropique extrêmement puissant.

Donc, après avoir élaboré ma petite liste mentale des éléments que le web a chamboulés depuis son apparition, j’ai fait le tri. Et voilà les trois points que je considère comme les plus importants dans la métamorphose de notre métier philanthropique.

C’est parti!

« When you poke it, it pokes back at you » :

D’abord, Internet, c’est un laboratoire extraordinaire où on peut tester à l’infini et observer les résultats en temps réel. Steve Jobs l’explique bien dans cette courte (et très inspirante) vidéo. Envoyez quelque chose « dans les Internets » et la réponse ne devrait pas trop se faire attendre! C’est un aspect que j’adore dans mon métier et qui est sans limite : regarder une campagne qui se propage et devient virale, avec, en plus, la possibilité d’optimiser le tout en permanence. Presque fatigant… 😉

Le web, c’est aussi la folie furieuse du contenu :

Un contenu authentique et vivant dans lequel tout le monde peut coexister et s’exprimer à sa manière – journalistes, blogueurs d’opinion, influenceurs, trolls, spammeurs… la liste est longue. C’est le monde du superficiel et de l’énervant, mais aussi de l’intelligence, des belles histoires et des idées innovantes partagées à grande échelle. C’est le monde de la participation collective avec l’exemple marquant de Wikipédia, cette encyclopédie collaborative gigantesque. Il est erroné de considérer le web seulement comme un levier de communication supplémentaire, c’est aussi et surtout une source de contenu incroyable. En fait, c’est presque devenu LA source de contenu.

Enfin, Internet, c’est l’univers du dialogue et des interactions :

C’est l’outil par excellence de l’engagement des communautés, jeunes et moins jeunes. Loin d’être seulement du « cyberactivisme », on parle ici d’une démarche individuelle, spontanée et volontaire. Malgré sa virtualité, le web est devenu un véritable lieu de rassemblement, une agora bien réelle, complémentaire à la place publique, et qui transcende les frontières.

En bref, nous sommes tous des témoins de notre temps, nous avons la chance d’assister à une révolution incroyable qui se déroule sous nos yeux, et qui représente des opportunités infinies. Et bien sûr, nous en sommes les acteurs.

C’est dingue qu’il suffise parfois d’une balade en auto pour en prendre conscience!

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