Quoi? Il donne et distribue gratuitement des cadeaux qu’il fabrique lui-même, mais on douterait de ses intentions? D’autant plus qu’il semble connaître nos goûts… Bon. Pas toujours.

Quand on sait que le monde actuel compte plus de 2,2 milliards d’enfants, on ne peut pas dire, en tous cas, que le bonhomme fait dans la simplicité volontaire – à moins qu’il n’exploite autant de lutins dans ses usines…

Il se propulse à l’énergie verte et j’imagine ses rennes plutôt bien traités, au moins 364 jours par année.

On pourrait peut-être lui reprocher les matériaux utilisés, pas toujours recyclés ou recyclables, pas toujours propres, pas toujours équitables (quoi qu’opérant à l’échelle de la planète, le père Noël pourrait au moins se vanter de s’approvisionner local).

Mais d’où lui vient cette habitude de distribuer des cadeaux aux enfants (pas toujours) sages?

La légende de Saint-Nicolas date du Moyen Âge et se confond avec les anciens rites de célébration du solstice d’hiver. Dès cette époque, le « bonhomme Hiver » était représenté comme un homme usé qui vient se réchauffer auprès du feu et à qui on offre des présents. (Tiens, tiens, serait-on à l’origine du concept « redonner au suivant »?)

Le conservateur du Musée copte du Caire affirme plutôt que Papa Noël serait en réalité l’évêque de Myre, né vers la fin du IIIe siècle, au sud de la Turquie. Possédant un héritage important, l’homme distribuait anonymement, pendant la nuit, cadeaux et nourriture aux pauvres et aux familles modestes.

Qu’on croit ou non à son existence, il est faux de croire que le père Noël tel qu’on le connaît aujourd’hui aurait été dessiné par Coca-Cola puisqu’il arborait déjà ces couleurs dès le milieu du 19e siècle. En associant, sa marque aux illustrations d’Haddon Sundblom en 1931, Coca-Cola a largement contribué à fixer le look actuel de Santa Claus. Cependant, d’autres entreprises avaient déjà utilisé cette image en publicité, comme les stylos Waterman en 1907, Michelin en 1919 et Colgate en 1920.

Aujourd’hui, la dimension mercantile de Noël n’échappe plus à personne. Mais il existe bel et bien, à cette occasion, une tradition d’aide envers les moins favorisés.

La première guignolée québécoise aurait été organisée en 1861 par la Société de Saint-Vincent-de-Paul. À cette époque, les villageois passaient de porte en porte pour amasser des denrées afin de remplir des paniers de Noël destinés aux démunis.

Certes, pour les organismes caritatifs, Noël est une saison cruciale pendant laquelle, sous le poids de la sollicitation qui s’intensifie, on pourrait finir par se sentir obligé ou tiraillé par la culpabilité…

Pourtant, contrairement au père Noël, vous et moi avons le luxe de pouvoir choisir les causes que nous désirons appuyer, selon des valeurs qui nous sont propres et les besoins sociaux que nous jugeons les plus criants.

Alors pour les Fêtes, soyez généreux : le geste élève l’esprit en plus de contribuer à changer le monde. Après tout, c’est avec des gouttes d’eau qu’on forme un océan.

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