Le mercredi 8 juin, j’ai eu la chance de participer au Rendez-vous de l’innovation sociale 2016.

L’innovation sociale consiste à rassembler des personnes ou des groupes évoluant dans des secteurs ou des milieux différents (chercheurs, étudiants, groupes de citoyens, organismes à but non lucratif, associations, gens d’affaires, etc.), dans le but d’améliorer une situation difficile ou de trouver de nouvelles solutions à des problèmes apparemment insolubles.

Voici ce que j’ai appris de surprenant sur l’innovation, entre deux coups d’œil admiratifs à l’espace inspirant accueillant l’événement – le Studio 1861 –, une église convertie par et pour les citoyens en un lieu de rassemblement et de co-travail…

L’innovation, c’est comme le tango

Quand on rassemble des partenaires improbables qui ont l’habitude de travailler en silo dans le but de régler un problème ou d’améliorer une situation, ou simplement par plaisir de transformer nos habitudes; c’est inévitable : on commence par des dialogues de sourds, ou on se marche sur les pieds.

Et pour cause. Le plus difficile dans un processus d’innovation, c’est d’écouter et d’accueillir l’autre complètement. C’est s’adapter à l’autre; accepter qu’il ait des idées saugrenues ou contraires aux siennes, et quand même danser avec lui. C’est progresser par essai-erreur et expérimenter les petits pas.

Il reste que comme pour le tango, un leadership est essentiel à la chorégraphie finale.

Acceptez-vous, dans vos pratiques, d’accueillir les commentaires de personnes complètement externes à votre projet? De laisser vivre les idées qui détonnent?

Acceptez-vous que certains mandats puissent être confiés à d’autres leaders que ceux en général identifiés comme tels?

Nager à contre-courant, c’est difficile mais enrichissant

Une des conférencières invitées au Rendez-vous, Nathalie Voland, présidente de Gestion immobilière Quo Vadis, a prononcé cette phrase à retenir : « Si vous avez l’habitude de vous tenir à gauche, forcez-vous pour aller à droite! Pourquoi? Parce que les milieux dans lesquels on est habituellement à l’aise comme un poisson dans l’eau ne nous apprennent en général plus grand-chose après un bout de temps… Alors qu’être déstabilisé – ou en danger – nous force à puiser en nous de nouvelles ressources et à confronter nos connaissances et expériences. »

 On peut apprendre des gens insupportables

Cette personne que vous détestez ou en qui vous n’avez aucunement confiance. Cette entreprise qui vous pue au nez. Ce mouvement citoyen qui vous semble toujours dépasser les bornes pour rien…

Et si vous découvriez dans leurs pratiques quelque chose qui peut vous être utile? Une idée pas si mauvaise une fois adaptée à votre réalité, à vos besoins, à vos objectifs?

Je vous propose donc un défi cette semaine : forcez-vous à vous intéresser à des gens insupportables. Devenez fan de leur page Facebook ou abonnez-vous à leur infolettre. Contre toute attente, peut-être ces personnes vous porteront-elles à voir les choses autrement et à innover…

L’auteure a justement fait l’exercice il y a quelque temps.

Pour en savoir plus sur le Rendez-vous de l’innovation sociale 2016

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