Il a beau compter le même nombre de jours que les autres saisons, l’été nous semble toujours plus court. Et pourtant, on le quitte parfois pour aller voir ailleurs s’il y est.

Vous avez voyagé pendant vos vacances? Ah, le voyage pour l’agrément… Un plaisir plutôt individualiste, non?

Mais bien qu’il ne soit pas très vert, aéronautiquement parlant, le voyage peut aussi être altruiste, si on le souhaite.

On distingue d’emblée deux types de voyages dits caritatifs :

  • Celui où on part la tête haute pour relever un défi comme l’ascension du Kilimandjaro ou la traversé du Kalahari; une occasion de repousser nos frontières intérieures et extérieures en amassant des fonds pour une cause (souvent locale) comme le cancer, les maladies du cœur ou les enfants du Dr Julien. Plusieurs de nos organismes ont déjà compris que satisfaction personnelle et charité font bon ménage.
  • Celui d’où on revient le cœur un peu égratigné mais gorgé de gratitude après être allé donner un coup de pelle pour construire une école au Chiapas ou un coup de main aux paysannes sur l’Altiplano.

D’ailleurs, certaines agences de voyages ont flairé le bon coup et se chargent de « vous organiser », vous et votre escarcelle de philanthrope…

Et puis il est maintenant possible de choisir des formules clé en main plus responsables en logeant par exemple dans un éco-lodge fait de matériaux naturels pour mieux se fondre dans la biodiversité environnante, alimenté au solaire et où l’on mange les produits d’une agriculture de proximité à faible impact. Conditions spartiates, mais haut de gamme…

On peut préférer s’envoler pour Vientiane ou Bac Ha avec la volonté de s’imprégner de la culture en consommant local, en aidant son prochain et, au retour, en faisant bonne presse à la population, à ses traditions, aux bonnes adresses dénichées, pour ainsi donner un coup de pouce à l’industrie touristique. Comme on peut aussi décider de boycotter un pays, en ne le gratifiant pas de notre présence ni de nos deniers, pour signifier notre désaccord avec les orientations politiques du gouvernement en place.

Écotourisme et éthique du voyage font désormais partie du vocabulaire du voyageur qui désire globe-trotter de façon respectueuse, et qui prend en compte les impacts économiques, sociaux et environnementaux de l’empreinte qu’il laissera derrière lui lors de son excursion, de sa croisière ou de sa tournée des vignobles…

En terminant, avant de vous laisser aller à la planification de votre prochaine escapade responsable, j’aimerais vous inviter à découvrir (ou à redécouvrir) ce très bel exemple de jumelage culturel entre Sainte-Élisabeth, village agricole québécois, et Sanankoroba, village malien; l’histoire d’une grande amitié qui traverse les frontières. Une autre façon de partir à la rencontre de l’Autre et de l’Ailleurs sous d’heureux auspices.

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