« La plupart de vos donateurs donnent moins que ce qu’ils pourraient donner ». Sean Triner a eu le tour d’attirer mon attention avec cette phrase introduisant une de ses récentes conférences-vidéo éclairs. L’inspirant marketeur y jase « art des relations » avec Amy Eisenstein, une professionnelle qui n’a pas son pareil paraît-il pour vous hausser un don moyen sans que vous ayez le temps de dire « ouf ».

Ça m’a semblé une introduction parfaite à mon prochain billet qui vous présentera Une journée dans la vie d’un agent de centre d’appels. Car parmi les moyens que vous avez à votre disposition pour aller chercher davantage auprès des sympathisants de votre cause, voyez-vous mieux que la conversation directe?

Et pourtant, bien des organismes hésitent à plonger. Avouons-le : on a beau avoir les meilleures intentions, on repousse toujours le moment!

Quelques barrières :

  • La difficulté de créer LE contexte propice pour faire des appels, loin de tout dérangement.
  • L’angoisse de se faire recevoir avec une brique, un fanal ou un « j’ai pas le temps » qui coupe l’inspiration.
  • La crainte de ne pas savoir comment diriger la conversation vers le but poursuivi une fois le contact établi.
  • Et bien évidemment, les coûts.

Chez Atypic, avant de lancer une campagne de télémarketing avec un client, on se demande toujours : « Quel sera le but de l’appel? » « De combien avons-nous besoin? » « Comment expliquerons-nous ce besoin, à l’aide de quels arguments? » Et surtout : « À qui nos agents super solidaires et bien formés devraient-ils parler parmi les donateurs, et qui seraient les plus susceptibles d’aider? ».

Selon Amy Eisenstein, on ne demande pas suffisamment par rapport aux capacités et à la volonté réelles de contribuer de nos sympathisants. Aussi, à la bonne vieille rengaine de marketing qui dit : « Tant que vous ne le demanderez pas, vous ne l’aurez pas », on pourrait ajouter : « Si vous demandez toujours la même chose, vous aurez toujours la même chose ».

Et sa démonstration est d’autant plus convaincante qu’elle nous retourne la question : Si vous aviez l’habitude de donner 100 $ par année à un organisme qui vous tient à cœur et qu’une personne sympathique et engagée prenait le temps de vous parler de cette cause, d’un de ses défis particuliers, des actions qu’un montant supplémentaire de votre part pourrait aider à réaliser, seriez-vous capable de dire non… comme ça, en direct, au téléphone?

Probablement pas. Surtout si on vous a bien ciblé(e) au départ. Tout est question de niveau d’engagement. Et vous pourrez lire à cet effet cet autre article très accrocheur de Sean Triner.

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