Je suis plutôt casanière, comme fille. Et pourtant, en mars 2020, je suis tombée dans l’anxiété pandémique. Toute entière. Les nouvelles en boucle, encore des mesures sanitaires, être forcée, cette fois, de demeurer chez moi… Ça m’a fait sombrer.

Une chance. C’était pile au moment où je devais accoucher. Avoir un bébé, voilà un projet positif, non?

Puis il est né. Pandémie toujours. Mais au moins, les jours passaient et ne se ressemblaient pas (quoique c’était maintenant les couches qui rythmaient ma journée!). On a recommencé à vivre au présent. Oui mais… justement, je me suis souvent demandé : c’est quoi, mon présent?

Avec tout ce remue-ménage, plein d’amies ont commencé à me parler d’arrêter de travailler. Parce que c’est trop. S’occuper des enfants, travailler, cuisiner, gérer sa santé mentale… juste trop.

Un instant j’y ai pensé. Me demandant : Est-ce que je passe à côté de ma vie? Est-ce que l’on doit vraiment subir ce que l’on subit? Concilier tout, toujours. Être un chef de projet, partout, en tout temps?

Le brouillard…

***

Le 14 mars dernier, je suis revenue chez Atypic. Après un an de congé de maternité, me revoilà avec plein de questions en tête. Sur moi. Sur ce qui a de la valeur. Et ce à quoi je veux consacrer mon énergie et mon temps précieux.

Mais il m’aura suffi de quelques instants pour le comprendre : oui, tu es à la bonne place!

Ce n’était pas facile ces deux dernières années, et toutes mes excuses aux hommes, mais oh boy que ce n’était pas facile pour les femmes! Des tests, des cas contacts, des enfants malades… Partout où j’allais, j’avais l’impression que mon enfant, c’était une bombe à retardement! À toutes ces mères, j’ai envie de dire : I feel you.

Mais un jour on revient au boulot. On lit des témoignages. On participe à une mission qui nous dépasse. On aide ces autres sans les connaître. On aide, ces hommes et ces femmes qui font battre le cœur du Québec à leur façon…

Et ça fait du bien.

Quand ça ne va pas. Le meilleur remède, c’est d’aider les autres.

Je suis vraiment chanceuse d’en faire mon quotidien. Et encore plus chanceuse de côtoyer des gens pour qui l’humain passe avant tout.

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