Tous les organismes sont d’accord : les donateurs sont de plus en plus exigeants et veulent mieux comprendre comment l’argent est amassé et, surtout, comment il est dépensé.

Frais d’administration, retour sur l’investissement, dépenses dans les événements; toutes des questions qui sont demandées de plus en plus. Mais, est-ce que les organismes sont suffisamment transparents et communiquent bien ces données financières? Jusqu’où devrait aller un organisme dans la transparence?

Il s’agit d’un sujet sensible, car on touche ici à la performance d’un organisme.

Avoir peur de tout partager par crainte de se faire juger ou critiquer par un bailleur de fonds est tout à fait normal. On ne veut pas mettre de l’avant les erreurs, les mauvaises décisions ou les échecs par crainte de perdre son financement ou de perdre des donateurs.

Mais le risque n’est-il pas plus grand à ne pas diffuser l’information réelle lorsqu’on veut bâtir un lien de confiance avec les gens qui croient en notre cause?

Je pense qu’il y a trois éléments incontournables sur lesquels les organismes devraient toujours être transparents :

1. Les frais d’administration :

Quel est le pourcentage réel qui va à l’administration de votre organisation? Dire que 100 % de l’argent que vous amassez se rend sur le terrain quand vous n’êtes pas un organisme complètement bénévole est difficile à croire…

2. Les événements bénéfices :

Après un événement de financement, communiquez ce que vous avez réellement amassé. Présentez les résultats au net et non au brut. En effet, 1M$ amassés ne veut pas dire la même chose si vous avez dépensé 800 000 $ pour organiser l’événement.

3. Les campagnes majeures :

Dès le début de la campagne, annoncez le montant dont vous avez réellement besoin pour votre projet. Ne gonflez pas le montant pour avoir un plus gros « pourcentage » de la part des donateurs. Dans le même esprit, à la fin de la campagne, annoncez un résultat réel et crédible. Ne comptez pas dans votre résultat les montants qui ne faisaient pas partie de la campagne (campagne annuelle, dons planifiés, retour de dons sur plusieurs années en arrière).

En somme, dites-vous que ces efforts à mieux communiquer vos résultats en valent la peine. Plus le secteur pluriel sera transparent, mieux le monde de la philanthropie se portera globalement. Et en bout de ligne, les donateurs auront plus confiance et seront plus enclins à donner.

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