Vous l’avez peut-être vue passer.

Chez Atypic, on s’est fait plaisir l’automne dernier avec une campagne carte blanche « à nous de nous ». Pour les passionnés de communication sociétale que nous sommes, ça voulait nécessairement dire trouver un propos pertinent. Il nous fallait notre cause, déformation professionnelle oblige. Et c’est nulle autre que la philanthropie en personne qui s’est imposée comme notre « cliente ». Une philanthropie méconnue et perçue à tort comme étant réservée à certains, des hommes riches à tête blanche, le plus souvent. En plus, la Journée nationale de la philanthropie arrivait à grands pas.

Il n’en fallait pas plus pour motiver toute la troupe.

Dès le premier brainstorm, des petites fulgurances sont apparues, comme si, après une année à plancher la broue dans le toupet à aider nos clients à faire face à la crise, on se donnait le droit un instant de revenir à l’essence même de notre travail quotidien. Notre why, en bon français. Et je pense que ça a fait du bien à tout le monde.

La philanthropie, c’est le fait de donner, tout simplement, et ce, sans rien attendre en retour. Ni gloire ni déduction fiscale. L’opposé du don instagramable, donc. Quelque chose qui se fait dans l’ombre, par solidarité, et qui « vient de son fond », comme dirait Sonia Benezra. 

Et si on mettait en lumière ces philanthropes de l’ombre? Des Monsieur et Madame Tout le monde, qui ignorent peut-être même que leur engagement fait d’eux des philanthropes. Des gens qui l’ont peut-être toujours fait, et qui, pour l’occasion, sortiraient au grand jour pour nous parler de leur histoire de don.

Les Philanthropes anonymes étaient nés.

Il nous fallait des témoignages. Il nous fallait des têtes d’affiche. Et pas question de faker, on voulait de vrais philanthropes. En deux jours, nous avions trouvé François, Léo et Béatrice, qui acceptaient de se prêter au jeu, chacun représentant une forme de don différente : don en temps, en argent ou en expertise.

Nous avions aussi lancé des appels à nos réseaux respectifs pour recueillir le plus d’histoires de don possible, qui serviraient à alimenter nos pages Philanthropes anonymes crées spécialement pour l’occasion.

Et tant qu’à s’amuser, on s’est dit qu’il serait chouette de pousser le côté anonyme au maximum et de la jouer incognito (cohérence, quand tu nous tiens!), dans un premier temps. Et ce n’est que vers la fin que nous allions faire un petit clin d’œil à Atypic.

Résultats?

Nous avons énormément appris. Comme dans tout projet interne qui passe nécessairement après les mandats clients et qui, souvent, se réalise sur une fesse (lire en quelques semaines à peine). Et nous avons déjà commencé à faire bénéficier nos clients de ces apprentissages.

La campagne nous a aussi rendus fiers. Tant au niveau du processus créatif que du contenu, les Atypiciens ont participé et partagé, jusqu’à modifier leur photo de profil pour s’afficher philanthrope anonyme et solliciter leur famille pour recueillir des histoires de don.

Appelez ça de la marque employeur, moi j’appelle ça une campagne qui nous ressemble ou un certain retour aux sources. Car on ne choisit pas ce métier par hasard. Pour ma part, l’exercice m’a permis de me rendre compte que mon grand-père était un donateur fidèle qui donnait à plusieurs causes par publipostage. Apparemment qu’il avait un tiroir rempli de ces cartes et étiquettes personnalisées qui étaient à la mode à cette époque, envoyées en reconnaissance aux donateurs, et que ce tiroir ne fermait pratiquement plus! L’image m’a fait sourire (même verser une larme), et j’ai été touchée de savoir que ma mère, qui poursuivait la tradition, m’avait transmis cette fibre-là sans se considérer philanthrope avant ce jour-là.

Mais ultimement, notre plus belle surprise a été de voir cette communauté de philanthropes anonymes se créer sous nos yeux, et continuer de vivre même après nos actions. François, Léo et Béatrice ont probablement leur fan club aujourd’hui, tellement les gens sont tombés en amour avec eux. Et la campagne a généré un taux d’engagement impressionnant (likes, commentaires, partages), au sujet, je vous le rappelle, DE LA PHILANTHROPIE!

Si bien qu’on a eu envie que l’aventure se poursuive. Sous une autre forme, peut-être, mais que ça ne s’arrête pas là. Qu’on puisse continuer de partager ces histoires de don, cette philanthropie à échelle humaine façon Humans of New York, dont on a crucialement besoin en ce moment. Ces perles de philanthropes avec une p’tite twist Atypic…

Alors j’ai le plaisir de vous annoncer que les Philanthropes anonymes ne sont pas morts! Comme dirait l’autre, ils reviendront sous une forme ou une autre (mais mon petit doigt me dit que ça passera par notre infolettre et notre page Facebook).

Stay tuned. Et d’ici là, n’hésitez pas à nous partager vos histoires de don inspirantes! La boîte info@atypic.ca vous attend, mais vous pouvez aussi m’écrire directement à arianne@atypic.ca.

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